Dans ce contexte économique difficile où les prix des énergies
telles le pétrole, l'électricité et le gaz, subissent des
ascensions himalayennes, pourquoi ne pas revenir
à des valeurs plus écologiques et moins onéreuses?
Mon ami Philippe a construit un four à pain. Depuis qu'il
en a fait l'acquisition, sa vie a changée.
Cuire ses aliments dans son four représente un art de
vivre. Il l'allume le matin, avec des ceps de vigne, surveille
le feu afin qu'il ne s'éteigne, jusqu'à ce que la température
atteigne 280 degrés. Il commence alors par les grillades,
positionnant ses côtes de porc à l'entrée de son four.
Ensuite il retire le bois et les cendres, et attend que la
température descende à 250 degrés pour enfourner
ses pains façonnés maison. Ensuite lorsque la
température continue à baisser, il peut mettre ses
viandes rôties ou en râgout, ses poissons, puis ses
gâteaux et enfin ses entremets ( riz au lait ).
Cette activité se déroule calmement en une journée.
Pour abriter son four, Philippe a construit une dépendance
accueillante, nantie de son évier, de son établi, d'un
réfrigérateur et d'une table. Il y fait bon et de là s'échappent,
par la grande baie vitrée, les fumets alléchants
d'une cuisine rustique et saine.
Philippe et son four, en "Vestale" ( au masculin). Il nourrit
le feu pour le faire durer.
Il dépose la nourriture à cuire avec un immense respect, telle une offrande
sur un autel.
Et voici la première opération, les côtes de porc dans ce four
brillant comme un soleil...