Mais quelle soirée ! Smaïn nous a fait mourir de rire, et pourtant je suis
difficile et très sévère envers ceux qui se prétendent drôles.
En première partie, en vedette américaine, Omar Meftah n'a pas réussi à
me convaincre malgré quelques trouvailles originales. Son style
misogyne, son vocabulaire dégradant pour la femme ma déplu.
Ce jeune homme, dans les traces de son aîné ( Smaïn) manque d'expérience
et j'espère qu'il aura l'intelligence de rectifier son tir en faisant preuve de
plus de discernement. Mais il est jeune et son avenir est devant lui : je le
lui souhaite brillant.
Smaïn allie la finesse du vocabulaire aux situations burlesques,
l'émotion, la nostalgie et l'humanisme à un militantisme en douceur pour le
brassage des cultures. Il se définit en tant que Français né en Algérie et reste fidèle à
ses origines. C'est un homme simple et d'une grande classe.
Il peut jouer dans tous les registres : de la distinction à la banalité sans jamais
tomber dans la vulgarité. Bref, c'est un être intelligent.
A la fin du spectacle, Smaïn a reçu son public pour une petite séance de dédicaces
au cours de laquelle il a distribué ses affiches.
Après avoir fait le récitant dans "Pierre et le loup" avec nous, Smaïn devrait revenir
bientôt pour une création d'un conte pour enfants écrit par lui-même. Le texte sera mis
en musique par un compositeur contemporain dont je ne peux révéler encore le nom.
Cela me rappelle que j'ai fait aussi le livret pour "l'éventail de Jeanne", mais je vais
le changer en "l'éventail de Jade" abandonnant le projet de mettre en texte une musique
déjà écrite. En revanche, je vais chercher un compositeur pour mettre en musique
mon texte.
Après le spectacle.
Smaïn entouré de son public ravi.
L'affiche dédicacée...